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Jour de la Terre à l’ère du Coronavirus

Posted on: April 21, 2020 10:05 AM
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À la veille du Jour de la Terre (22 avril), la coordinatrice environnementale de l’Église anglicane d’Afrique du Sud, la révérende chanoinesse Rachel Mash, examine les effets sur l’environnement du confinement mis en place dans le monde entier pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.


Il y a cinquante ans, lors du premier Jour de la Terre, 20 millions d’Américains sont descendus dans la rue pour manifester contre les marées noires, la pollution de l’air et l’extinction de la faune. Cinquante ans plus tard, ce sont plus de deux milliards de personnes dans le monde qui sont confinées. Que représente pour nous le Jour de la Terre en cette période d’épidémie de Coronavirus ?

Premièrement : le Coronavirus n’est pas une catastrophe naturelle, c’est une catastrophe écologique. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladie (Centers for Disease Control and Prevention), l’agence fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique, estiment que les trois quarts des maladies « nouvelles ou émergentes » qui infectent les êtres humains sont d’origine animale ou domestique.

Ebola, la grippe H1N1, la grippe aviaire, ou encore la maladie de la vache folle, ont toutes été des avertissements. Plus nous recourrons à de mauvaises pratiques agricoles et animales et perturbons l’écosystème naturel, plus ces maladies deviendront fréquentes. Selon l’organisation WWF (« Fonds mondial pour la nature », World Wildlife Fund, en anglais) les pandémies ne sont  que la conséquence de la destruction des écosystèmes.

Deuxièmement : comme nous l’a rappelé le pape François, la Terre est notre maison commune. Grâce au Coronavirus, nous prenons conscience que faisons partie d’un réseau de vie – que notre sécurité dépend des actions des autres, tout comme le changement climatique nous montre que l’avenir de la planète dépend des actions de toutes les nations. Tout ce qui impacte la Terre, impacte les enfants de la Terre.

Troisièmement : le changement est possible. Nous avons assisté à des changements sans précédent dans les modes de vie, les transports et l’allégement de la dette des plus pauvres. La Terre respire et le ciel est bleu. Nous avons redécouvert la valeur du silence et le trésor de la Création.

Le monde dans lequel nous nous apprêtons à retourner peut être différent. Une chance nous est offerte de réinitialiser nos valeurs et nos priorités. Notre économie, notre société et notre relation avec la nature, sont autant de choses auxquelles nous avons été amenés à penser différemment. Nous devons sauver les gens, pas les pollueurs. Nous devons honorer nos travailleurs agricoles et chérir et protéger la terre, source de la vie.

Deux ans après le premier Jour de la Terre , la Clean Air Act (« loi contre la pollution de l’air »), la Clean Water Act (« loi contre la pollution de l’eau »), et la Endangered Species Act (« loi sur la protection des espèces en danger »), ont été adoptées.

Le changement est possible. Rêvons et travaillons à une Terre nouvelle. En ce Jour de la Terre, engageons-nous à renouveler le visage de la Terre.

Les anglicans verts d’Afrique du Sud, d’Afrique centrale et du Kenya ont préparé une cérémonie pour le Jour de la Terre sur YouTube.